Jo Longhurst ne pensait pas devenir artiste. Très portée sur l'art à l'école, elle n'éblouit pourtant pas les examinateurs. Elle a donc fait des études de russe à l'université de Leeds en Angleterre, et à l'institut des Langues Etrangères de Minsk en Biélorussie. Les diverses structures sociales et politiques de l'Union soviétique, ainsi que les étonnants gymnastes qu'on y fabrique, l'attirent. De retour en Angleterre, elle s'installe à Londres et travaille dans la création et la communication. C'est par hasard que Longhurst renoue avec l'art. Lors d'une maladie qui l'a confine trop longtemps à la maison, elle se met à prendre en photo les gens et les choses qui l'entourent. Lors de l'acquisition d'un chien de compagnie, elle découvre l'univers étrange et fascinant des concours de chien ; ce hobby obsessionnel donne lieu à des programmes d'élevage, menés par des éleveurs convaincus de la primauté de leurs protégés. Délaissant l'être humain, Longhurst traîne son appareil sur les sujets canins, dans l'espoir de cerner le secret de l'attraction et le rôle que joue la photographie dans le façonnage de l'identité. Eprise par son sujet, elle cherche pourtant encore les réponses. Elle suit actuellement des études de photographie des beaux arts à la Royal College of Art, à Londres. Elle cohabite avec deux whippets et son petit ami.