La série Torture s’envisage comme une réflexion sur le concept de torture et ses évolutions au travers des siècles. Andres Serrano y questionne l’inquiétante schizophrénie de nos sociétés contemporaines. Si l’acte est en effet interdit par la convention de Genève de 1949 et la convention des Nations-Unies sur la torture, il demeure utilisé par 81 gouvernements. Débutant par une étude méthodique des objets et machines dédiées à la torture depuis le Moyen Âge, où chaque terrible trouvaille s’envisage comme une inquiétante nature morte, il s’intéresse ensuite à des lieux symboliques de la torture, depuis les prisons jusqu’aux bureaux d’interrogatoire de la Stasi en passant par les camps de la mort, pour enfin s’essayer à une représentation des tortures mentales.
GRAND ARLES EXPRESS Collection Lambert, Avignon